EX-SANGUIS
Juliette Feck
Exposition du 9 Juillet au 3 Septembre 2022
Commissariat: Léo Fourdrinier
« L’amour devient famille ; le feu devient foyer. »
Le geste de Juliette Feck est la résonance d’une incarnation surgissant du lointain. Ses oeuvres invoquent un processus de métamorphose à travers le modelage de la céramique. Puissantes comme un souffle de vie, elles se revendiquent comme la marque d’une dissidence, une forme de résistance à la norme. Juliette Feck porte en elle une quête de sublime régie par la passion du flux, du danger, de l’animosité.
Pour sa première exposition personnelle, Juliette Feck organise une ambitieuse convocation. Dans une esthétique rendant hommage au genre cinématographique et littéraire gore associée au fantastique, une citadelle dystopique s’offre à nous: flirtant avec les travers d’une société, d’un inter-relationnel entre l’humain et le vivant qui l’entoure, son oeuvre condamne la haine sous toutes ses formes.
L’artiste imagine un parcours narratif guidé par la fragmentation d’un bestiaire sculptural en faïence. Les animaux représentés que sont la louve et le renard, historiquement considérés comme monstrueux et enragés, dangereux pour l’homme, nous confrontent ici à notre propre agressivité. Homo homini lupus est.
Inspirée par la violente actualité d’une louve pendue dans les Hautes-Alpes, la figure lupine jouit d’un rôle ambivalent, combinant des aspects positifs et négatifs. Brutalisée, elle témoigne de l’engeance de l’homme sur l’animal. Dans la pensée vernaculaire, le loup est cruel, la louve protectrice. Avec intelligence, Juliette Feck présente la figure animale comme métaphore sociale engagée face à l’impunité accordée aux violences perpétrées par une société patriarcale.
« Chaque forme est un symbole, une prière pour conjurer une civilisation à la dérive » nous confie l’artiste. La recherche d’une harmonie basée sur le respect du vivant transparaît dans l’intime conte vraisemblablement éco-féministe de Juliette Feck à la galerie l’axolotl. Jaillissantes, les mains de sirènes prédatrices ne font que renforcer un sentiment d’urgence, un éclat de lucidité et un regard critique sur la société contemporaine. Mais cet esclandre s’émancipe de tout jugement : c’est la vie et son désir que Juliette invoque par sa sublimation.
Beetle Beetle Juice
Ou L(a)(im)possibilité de l’invocation
Sous la Table Ronde,
salon d’édition libre
Place des Savonnières
83000 Toulon
OUPS
10 ans – exposition anniversaire
Exposition du jeudi 31 mars au vendredi 6 mai 2022
Scott n Andrew, Gio Black Peter, Blank, Rémi Boinot, Rodolphe Cintorino, Jérémie Cosimi, Pauline Creuzé, Ronald Dagonnier, Clément Davout, Mélanie Duchaussoy, David Evrard, Juliette Feck, Léo Fourdrinier, Nagi Gianni, Emmanuel Gras, Guilty by association, Hippolyte Hentgen, Tomek Jarolim, Jean Boîte Éditions, Alain K, Matt Lambert, Hildegarde Laszak, Martin Lewden, Marine Luszpinski, Frédéric Nauczyciel, Bruno Peinado, Tom de Pékin, Sophie Pigeron, Jon Rafman, ricci/forte, Julien Robles, Lou Ros, Michel Scarpa, Federico Solmi, Melissa Steckbauer, Amalia Vargas
commissariat: Julien Carbone, Léo Fourdrinier, Yann Lassere, Yann Pérol
Il y a 10 ans, un coup de folie inspiré par un mauvais génie, un grain de sable non identifié, transforme le 2 bis place Vincent Raspail en athanor, en marmite du diable, que sais-je encore, en galerie d’art en fait. Nous ne saurons jamais pourquoi et c’est bien mieux comme ça, surtout pour vous ! L’axolotl, oui c’est le nom du lieu, naît sous l’impulsion voire plus, d’un certain Julien Carbone qui sans artifice mais avec de sérieuses connivences (Michel Scarpa es-tu coupable ? ) démarre l’aventure avec la grâce, la candeur et l’inconscience du débutant. Tout cela est déjà placé sous le signe des augures, Julien le sait, une en particulier, au regard sévère mais bienveillant. Une première salve d’expositions ouvre le bal pendant 2 ans avec le soutien indéfectible d’amis, Karim, Stéphane et Yann (L) en tête. L’eau coule sous les ponts (même si Toulon n’est pas connue pour ça) et le lieu devient fontaine, une vraie avec des oliviers et tout et tout, et j’ai toujours été persuadé que c’était la faute d’Hélène qui se sentant coupable avec cette histoire d’eau propose un déplacement de la galerie vers la rue Laugier. Julien, vaillamment à la proue de ce vaisseau, emberlificote définitivement le premier Yann (L) dont le patronyme ne doit pas être prononcé trois fois. L’Axolotl accoste donc dans le Little Chicago près d’un bar à entraîneuses spéculant sur les relations qu’entretiennent leurs nouveaux voisins qu’elles trouvent « trop mignons ensemble ». Voilà au milieu de quoi est embarqué Yann (P) et ça fait Yann au carré pour ceux qui suivent. Et l’eau de couler encore sous les ponts (merci Hélène de vouloir transformer Toulon en station thermale), de l’eau donc mais de vie cette fois puisque l’endroit est devenu le stock le plus impressionnant de vodka de la ville depuis 2020). La galerie remonte légèrement la rue Laugier et prend bonne mesure au 26 rue Chevalier Paul, toujours avec la complicité d’Hélène, cela apporte une pleine envergure aux exubérances d’une équipe dont feront partie Marion, William et Baby Juju… 40 expositions plus tard, voici venu le jour de célébrer une famille de saltimbanques de tous horizons. Cerise sur le clafoutis, Léo qui non content d’être artiste, rejoint l’aventure et fera se lever et se coucher le soleil pour l’occasion tandis que Yann Lasserre fait pousser des plantes et ses cheveux, Julien Carbone aussi accompagné sobrement de Yann Pérol (ce qui ne veut pas dire qu’il n’y aura rien à boire). 10 ans déjà de pétillements qui éclaboussent d’humour et de transgression parfois (allez savoir pourquoi…) 10 ans de connivence, d’amitié que nous célébrons avec vous à partir du 31 mars 2022 (vernissage 18h) jusqu’au 6 Mai 2022.
TLN ux FESTIVAL
Exposition collective du 15 octobre au 12 Novembre 2021
Avec
Arthur Tramier, Clément Davout, Marie Lelouche, Onformative, Sabrina Ratté et Tom Schneider
Commissariat : Léo Fourdrinier & Stéphane B. Santamaria
Pour sa nouvelle édition, le festival TLNux transforme son habituelle programmation musicale en propositions visuelles et sculpturales au sein de deux expositions, rythmées par les créations de Arthur Tramier, Clément Davout, Marie Lelouche, Onformative, Sabrina Ratté et Tom Schneider. Les oeuvres s’éveillent en choeur et ont en commun un regard concerné par les mutations contemporaines de l’écosystème, la relation qu’entretien l’individu avec son environnement, la dimension sociologique du paysage et l’équilibre fragile de la nature.
2 expositions sur 2 sites : galerie l’axolotl + Le Port Des Créateurs
Ouvert du mardi au vendredi , de 10h à 18h / Samedi : 10h à 17h
galerie l’axolotl : 26 rue chevalier Paul, 83000 Toulon.
Le Port Des Créateurs : Place des Savonnières, 83000 Toulon
Après le sable
Jérémie Cosimi
exposition personnelle du 25 Juin au 17 Septembre 2021
Du jeudi au samedi de 13h à 18h ou sur RDV
Commissariat Léo Fourdrinier & Julien Carbone
La restauration des rêves
Pour son exposition personnelle à la galerie l’axolotl, Jérémie Cosimi présente une nouvelle série d’oeuvres, d’où surgissent ses spectres radieux dans l’intimité des ruines. Dans l’ abstraction des espaces sans fin, l’artiste saisit le moment où le soleil fait vivre la pierre : la chaleur d’un souvenir friable.
Le sable est issu de la désagrégation des roches, sous l’action des intempéries et de l’érosion. Intitulée « Après le sable », l’exposition agence peintures et sculptures à la manière d’un musée archéologique, ici non chronologique, mais tournée vers un futur possible : celui du devenir des pensées et des images, de leur métamorphose et de leur réminiscence.
D’un geste virtuose, et avec la précision d’un archéologue, Jérémie Cosimi peint des objets et figures retrouvés, altérés, évanescents. Là s‘opère un processus de restauration, où l’artiste sauvegarde les apparitions fantomatiques sur la toile, dans des mises en scène ou recadrages qui lui sont propres, l’impliquant intimement dans l’histoire qu’il bâtit.
Dans la douceur des teintes chair et sablonneuses, ses personnages entrent en synthèse avec leur environnement, laissant suggérer leur propre fossilisation, ou adaptation à un milieu par le développement de nouveaux systèmes et fonctions biologiques. La symbiose du corps humain avec le végétal, à la frontière du camouflage, révèle par un timide sublime une immortalité de la figure discrète, une rencontre rêvée, évanouie.
Cette mémoire d’un monde voyage dans les oeuvres de Jérémie Cosimi, éblouissantes et fugitives comme les dernières images d’un songe persistant.
Léo Fourdrinier
The Toulon – Pedro Connect
Une exposition de Jean-Loup Faurat
d’après un projet de Régis Laugier et Mike Watt
22 mai – 19 juin 2021
Un projet collaboratif tridimensionnel donnant naissance à l’album « I Mean Alarmed » (ORG Music / Sélection officielle Record Store Day 2021) avec la participation de vingt-quatre musiciens originaires de Toulon (France) et San Pedro (Californie), dont ses initiateurs : Hifiklub et Mike Watt. Un jumelage factice qui se déploie également autour d’une édition relatant les histoires des scènes musicales de ces deux territoires et de l’exposition de Jean-Loup Faurat « The Toulon – Pedro Connect » à la Galerie l’Axolotl (Toulon). Visuels : Raymond Pettibon et Hildegarde Laszak. Design graphique : Hélène Mailloux.
photos d’exposition : Léo Fourdrinier
Un projet présenté par Parallel Factory avec le soutien de Région Sud PACA, Département du Var, Ville de Toulon, Mécènes du Sud, Le Port des Créateurs
XOXO
Exposition collective – Galerie l’axolotl
12 Décembre 2020 – 29 Janvier 2021
Commissariat Julien Carbone & Léo Fourdrinier
86 ARTISTES. UN NOUVEL ACCROCHAGE CHAQUE SEMAINE. PROGRAMMATION VIDEO 7/24.
Avec Adam Vackar, Adhémar, Alain K, Alessandro Nucci, Alisson Schmitt, Amalia Vargas, Bara Bandai, Basile Ghosn, Benjamin Cazes, Benjamin Ottoz, Benoit Deschamps, BLANK , Boris Camaca, Bruno Peinado, Cédric Esturillo, Claire Voyance, Clément Davout, David Evrard, David Perreard, Don Elektro, Ellande Jaureguiberry, Emile Cerf, Florian Nguyen, Floryan Varennes, François-Xavier Courrèges, Géraldine Goyet, Gio Black Peter, Guillaume Chiron, Gwendal Coulon, Hildegarde Laszak, Hippolyte Hentgen ,Hubert Crabières, Hugo Laporte, Ian Bruner, Janna Zhiri, Jean Loup Faurat, Jean Pellaprat, Jeremie Cosimi, Jimmy Richer, Jon Rafman, Jonas Meier, Jonathan Cyprès & Cécile Gallo, Julien Primard, Julien Robles, Juliette Feck, Kappa , Laurent Besson, Laurent Lacotte, Léo Fourdrinier, Lou Ross, Louise Mervelet, Louise Pons, Lucie Ferezou, Makiko Furuichi, Marbre, Marc Turlan, Marianne Dupain, Martin Lewden, Mélanie Villemot, Melissa Steckbauer, Michael Sellam, Michel Scarpa, Moolinex, Morgan Azaroff, Myriam Mechita, Nagi Gianni, Nicolas Puyjalon, Nils Bertho, Norman Nedellec, Pablo Stahl, Paul Lepetit, Pauline Creuzé, Pierre Renucci, Rodolphe Cintorino, Ronald Dagonnier, Samir Mougas, Simili Gum, Stanislas Paruzel , Thomas Portier & Manon Riet, Tom de Pekin , Tony Regazzoni, Vava Dudu, Vehanush Topchyan, Violeta West, Vladimir Besson, Wisrah Villefort
LAISSEZ VOUS PORTER PAR L’AMOUR ET LA SPONTANEITE.
En partenariat avec LE PORT DES CREATEURS, STUDIO A2, RAGE, RESEAU PLEIN SUD
Pulse /ˈsɪstəm/
exposition collective
26 Juin – 14 Aout 2020
juliette feck, leo fourdrinier, nona inescu, tomek jarolim, flavien laboirie, alessandro nucci, perera elsewhere ft. gonjasufi, pussykrew, pierre renucci, constantin schlachter, marc turlan, melanie villemot
Une étoile est un objet auto-gravitant au sein duquel des modes d’oscillations sont générés par un phénomène d’excitation.
Comparée aux autres domaines de l’astronomie, l’étude des étoiles est une science ancienne.
Les questions qui portent sur la structure interne des étoiles sont parmi les plus complexes. Pour le moment, cette structure interne reste un mystère puisqu’on ne peut observer que la surface des étoiles.
Cependant, la découverte d’ondes se propageants dans les intérieurs stellaires semble être une piste prometteuse pour résoudre ce mystère. Ces ondes font osciller les étoiles c’est pourquoi on parle d’étoiles pulsantes. La science qui étudie ces étoiles est l’astérosismologie, elle permet ainsi de sonder l’intérieur des étoiles.
Depuis 2012, un groupe de chercheurs tente d’identifier un certain type d’étoiles présentant une anomalie dans leurs oscillations lumineuses. Cette fréquence de vibration manquante interrompt la linéarité de la variation lumineuse. Les étoiles présentant cette anomalie sont appelées
« étoiles déprimées », en opposition aux « étoiles riantes » – normales.
L’exposition collective Pulse /ˈsɪstəm/ est le second chapitre du projet artistique initié par Léo Fourdrinier lors de sa résidence au Port Des Créateurs (Toulon), basé sur les recherches d’Arthur Le Saux, chercheur à l’Astrophysics Group de l’Exeter University en Angleterre.
La constellation figurée par les treize artistes de Pulse/ˈsɪstəm/ prolonge et augmente un regard à la croisée des arts et des sciences, à travers une sensibilité commune de l’exploration et de l’interprétation des matières terrestres et spatiales.
Pulse
Léo Fourdrinier
Exposition personnelle du 1er février au 2 mai 2020
Call me Mister Fahrenheit,
Au travers d’une poétique vulgarisation scientifique, comme s’il voulait faire de nous un homme supersonique, Léo Fourdrinier pose le parallèle entre la pulsation d’une étoile et les émois amoureux.
L’empreinte de lyrisme dans cette quête scientifique, nous renvoie à ses émotions personnelles intenses, ses sentiments liés tantôt à l’amour, tantôt à la mort, souvent à la communion avec la nature, parfois à la fuite du temps.
Par l’interdépendance des oeuvres de la curation « Pulse », nous sommes laissés à la merci de sa vision holistique traduisant cette élégante fragilité propre à ce qui constitue notre univers.
Tels des apocryphes, et comme s’il souhaitait qu’elle ne soit plus pulsante, il grave dans le marbre la fugacité d’une étoile. Il s’improvise alchimiste en transformant la structure intime de la matière, l’infime beauté d’insignifiants objets pour les métamorphoser, les poétiser, les sacraliser. Cathartique ou mythologique dirait-on en apercevant au crépuscule les longs cheveux de Lady Godiva chevauchant sa monture.
Par degré, nous passons par un sentiment de déprime à l’instar de Paul Éluard subissant sa douleur comme un peu de soleil dans l’eau froide, laissant rapidement place à une sensation d’extase telle que décrite par Queen, I’m burning through the sky […] I’m traveling at the speed of light.
« Pulse » défie le centre de gravité de nos certitudes.
Julien Carbone